Hausse de la CSG en 2025 : compte courant, livret, PEA… tous les placements concernés et ce que vous payez en plus

Hausse de la CSG en 2025 : voyez comment compte courant, livrets et PEA pourraient rogner vos gains et comment ajuster votre épargne

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Le débat fiscal revient au premier plan avec l’éventuelle hausse de la CSG sur les revenus du capital. Votre compte courant est-il concerné, et dans quelle mesure vos intérêts et gains pourraient-ils changer demain ? Voici les points clés à connaître pour anticiper, sans paniquer, et adapter vos choix d’épargne.

Qui est concerné par la hausse de la CSG sur l’épargne ?

La CSG s’intègre aux prélèvements sociaux qui s’élèvent aujourd’hui à 17,2 % sur les revenus du capital. Ils s’ajoutent soit au barème de l’impôt, soit au prélèvement forfaitaire unique à 30 % (dont 12,8 % d’impôt + 17,2 % de prélèvements sociaux). Ainsi, une hausse de la CSG ferait mécaniquement monter la charge globale sur les intérêts, dividendes et plus-values. En pratique, l’impact dépend du produit, du moment où les gains sont taxés et de votre option fiscale.

Les livrets réglementés restent épargnés : Livret A, LDDS et LEP sont exonérés d’impôt et de prélèvements sociaux. En revanche, les livrets bancaires dits « fiscalisés », les comptes à terme, et les intérêts versés sur un compte courant rémunéré entrent dans le champ des prélèvements. De plus, d’autres enveloppes comme l’assurance vie, le PEA ou le compte-titres sont touchées au moment de la taxation de leurs gains. En bref, le niveau d’exposition varie selon la nature du placement et son régime, comme c’est aussi le cas pour les impôts 2026.

compte courant, livrets et comptes à terme : ce qui pourrait changer

Un compte courant n’est en général pas rémunéré. Certaines banques versent toutefois des intérêts ou une prime assimilée à des intérêts, soumis au PFU ou au barème, avec prélèvements sociaux. Ainsi, toute hausse de la CSG alourdirait le coût fiscal de ces revenus, même s’ils restent modestes. Pensez aussi aux comptes à terme et aux livrets bancaires : leurs intérêts seraient directement visés, contrairement aux produits comme le Livret A, LEP ou LDDS.

« Avant de déplacer votre épargne, vérifiez si le produit est réellement concerné par la hausse. »

Les PEL illustrent l’importance de la date d’ouverture. Ceux ouverts depuis 2018 subissent le PFU de 30 % ; les prélèvements sociaux évoluent donc avec la CSG. Pour les PEL plus anciens, les prélèvements sociaux s’appliquent chaque année sur les intérêts, ce qui peut aussi amplifier la facture. En revanche, votre compte courant non rémunéré ne génère pas de revenus imposables, à la différence de certains placements gérés dans une logique de long terme comme l’assurance-vie en gestion pilotée.

PEA, compte-titres et assurance vie : impacts à surveiller

Le PEA n’est pas taxable à l’impôt sur le revenu après 5 ans</strong), mais les prélèvements sociaux restent dus sur les gains lors d’un retrait. Par conséquent, une hausse de la CSG augmenterait l’addition au moment des sorties. Le compte-titres ordinaire, lui, supporte PFU ou barème chaque année lors des distributions ou cessions. Ainsi, le timing de vos arbitrages peut modifier l’impact.

  • Vérifier si le produit est exonéré (Livret A, LDDS, LEP).
  • Identifier quand les gains sont taxés (annuellement ou à la sortie).
  • Comparer PFU à 30 % et barème pour votre situation.
  • Anticiper les retraits de PEA et d’assurance vie.
  • Limiter la trésorerie dormante sur un compte courant.

Sur l’assurance vie, les intérêts du fonds en euros subissent les prélèvements sociaux chaque année. Ainsi, une hausse de la CSG pèserait progressivement sur votre rendement net. Les unités de compte sont imposées lors du rachat ; les prélèvements sociaux s’appliquent alors sur la part d’intérêts. De plus, le seuil des 8 ans reste décisif pour l’impôt, mais ne change rien à la dynamique des prélèvements sociaux.

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Dividendes et coupons perçus dans un compte-titres suivent la même logique. Les prélèvements sociaux s’ajoutent à l’impôt choisi, ce qui accroît l’impact d’une variation de la CSG. Par ailleurs, certaines situations spécifiques, comme le compte courant d’associé, sont assimilées à des revenus de capitaux mobiliers : elles seraient donc concernées. En bref, chaque flux doit être regardé selon son régime propre.

Impôt, PFU ou barème : arbitrer au bon moment

Le PFU à 30 % est simple, mais l’option pour le barème peut être utile si votre TMI est faible. Ainsi, une hausse de la CSG peut rebattre les cartes entre les deux régimes. Calculez l’écart en tenant compte des abattements possibles, par exemple sur certains dividendes. En revanche, gardez un œil sur les prélèvements sociaux, identiques quel que soit le régime d’impôt.

Le calendrier compte. Désormais, un rachat d’assurance vie ou une vente de titres peut être décalé si le changement de CSG devient effectif à une date précise. Par conséquent, rapprochez-vous de votre établissement pour connaître l’échéance de taxation réelle. Cela évite des arbitrages subis et des cessions au mauvais moment.

Que faire maintenant avec son compte courant et ses placements ?

Commencez par cartographier vos revenus d’épargne. Le compte courant ne doit pas stocker une épargne excédentaire, car elle ne rapporte rien. Ainsi, répartissez entre une poche de sécurité sur des livrets réglementés et des supports de moyen ou long terme. De plus, vérifiez que chaque produit sert un objectif clair.

Adaptez ensuite vos versements. Si votre banque rémunère le compte courant, mesurez l’intérêt net après fiscalité potentielle. En parallèle, comparez les livrets bancaires fiscalisés avec des solutions proches, afin de garder un rendement net satisfaisant. Par conséquent, n’hésitez pas à privilégier les enveloppes qui optimisent la fiscalité dans le temps.

Surveillez enfin vos dates clés : 5 ans pour un PEA, 8 ans pour l’assurance vie, et l’antériorité des PEL. Ainsi, une hausse de la CSG pèse différemment selon ces jalons. Votre compte courant reste utile pour les dépenses courantes, mais il ne constitue pas une solution d’épargne. En bref, alignez vos placements avec vos horizons et le cadre fiscal à venir.

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Crédit photo © LePointDuJour


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