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La perspective de la retraite en 2025 soulève une question très concrète : partir en décembre bloque-t-il la revalorisation de l’année suivante ? Le débat enfle, car une autre crainte apparaît aussi : un possible gel des pensions au-dessus de 1 400 € en 2026.
Partir en décembre 2025 : ce que cela change vraiment
Pour la retraite de base, les pensions sont revalorisées au 1ᵉʳ janvier selon l’inflation constatée. Si votre pension est en paiement à cette date, la hausse s’applique, y compris après un départ en retraite effectif au 1ᵉʳ décembre 2025. Le premier versement peut arriver plus tard, pourtant vos droits prennent effet à la date fixée. Par conséquent, partir en décembre ne retire pas la revalorisation de janvier.
Pour la retraite complémentaire, le calendrier est distinct. L’Agirc‑Arrco revalorise au 1ᵉʳ novembre chaque année ; un départ en décembre 2025 profite donc déjà de cette hausse. En revanche, la prochaine revalorisation complémentaire interviendra le 1ᵉʳ novembre 2026. Ainsi, il n’y a pas d’année blanche, mais un rythme propre à chaque caisse.
Pourquoi la rumeur persiste
Pourquoi la rumeur persiste-t-elle ? Elle naît souvent d’un mélange entre la « date d’effet » et la « date de premier paiement ». De plus, les délais de liquidation varient selon les dossiers, ce qui nourrit l’inquiétude. Aussi, des changements de CSG au 1ᵉʳ janvier peuvent brouiller la lecture du montant net.
« La revalorisation s’applique aux pensions en paiement au 1er janvier ; l’enjeu est la date d’effet inscrite sur la notification. »
Prenons un cas simple. Une pension de retraite liquidée au 1ᵉʳ décembre 2025 est revalorisée au 1er janvier 2026 selon le taux annuel décidé à l’automne. Le virement peut être décalé, cependant la rétroactivité couvre la période due. En bref, le choix de décembre ne prive pas de hausse.
Le vrai angle mort évoqué : un gel partiel au-dessus de 1 400 € en 2026
Le sujet sensible du moment porte ailleurs. Plusieurs pistes budgétaires ont évoqué un gel des pensions au-dessus de 1 400 € en 2026, au moins de façon partielle. À ce stade, rien n’est voté, cependant l’hypothèse est discutée dans la préparation du PLFSS. Pour un départ en retraite fin 2025, l’enjeu serait alors l’impact sur la hausse de janvier 2026.
- Vérifiez la date d’effet indiquée sur votre notification.
- Simulez vos droits base et complémentaire avant de fixer le mois.
- Suivez les annonces d’automne sur l’indexation 2026.
- Rassemblez bulletins, relevés de carrière et justificatifs de périodes.
- Anticipez un budget 2026 prudent en cas de revalorisation limitée.
Le seuil de 1 400 € fait débat, car plusieurs paramètres restent flous. Par exemple, s’agirait-il d’un montant brut ou net, base seule ou base + complémentaire ? Ces choix techniques changent la population touchée, aussi la mesure doit être précisée. En attendant, la revalorisation légale demeure le principe.
À découvrirRetraite 2025: le montant de pension idéal pour vivre seul en FranceSi une mesure de gel partiel voyait le jour, elle ne réduirait pas vos droits acquis. Elle limiterait la hausse annuelle au-delà d’un montant cible, ce qui pèserait sur le pouvoir d’achat en 2026. En revanche, les minima sociaux et le minimum contributif suivent des règles spécifiques. Ainsi, chaque parcours de retraite doit être vérifié au cas par cas.
Décembre ou janvier : quel choix pour votre dossier ?
Décaler d’un mois peut changer peu… ou beaucoup. Un départ au 1ᵉʳ janvier 2026 peut ajouter un trimestre si vous travaillez en fin d’année, donc une surcote possible. À l’inverse, un 1ᵉʳ décembre 2025 sécurise l’effet de la revalorisation de janvier sur une pension déjà en paiement. Par conséquent, comparez les deux dates avec une simulation retraite.
Côté complémentaire, le « malus » Agirc‑Arrco a été supprimé pour les nouvelles liquidations. Désormais, le choix du mois n’active plus ce coefficient transitoire. Cela recentre la décision sur vos trimestres, vos points et votre budget. Aussi, l’arbitrage retraite dépend de votre âge, de votre taux et de vos revenus.
Conseils pratiques pour sécuriser votre départ en 2025
Anticipez votre dossier six mois avant la date visée. Vérifiez votre relevé de carrière, vos points et les périodes assimilées, puis corrigez les anomalies. De plus, fixez clairement la date d’effet de votre retraite, car elle commande la revalorisation. En bref, une préparation soignée évite la plupart des frayeurs de départ à la retraite.
Déposez la demande de retraite en ligne, si possible, pour suivre l’avancement. Les caisses recommandent souvent un dépôt à J‑6 mois, ce qui laisse du temps pour les justificatifs. Par ailleurs, notez que le premier paiement arrive parfois après la date d’effet. Pourtant, la rétroactivité s’applique et sécurise vos droits.
Restez attentif aux annonces d’automne sur l’indexation 2026. Si un gel ciblé était confirmé, ajustez vos dépenses et vos projets de retraite en conséquence. Aussi, surveillez votre revenu fiscal de référence, car il détermine la CSG deux ans plus tard. Enfin, gardez une trace écrite de chaque étape pour toute contestation.
À découvrirRetraité aide son fils dans son business et doit rembourser 6 500 €Crédit photo © LePointDuJour

