Avoir un balcon peut faire exploser la taxe foncière des propriétaires ?

De nombreux propriétaires se demandent si avoir un balcon peut faire exploser leur taxe foncière. Voici ce qu'il faut savoir !

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De nombreux propriétaires s’interrogent sur les conséquences fiscales de posséder un balcon ou une terrasse. Certaines rumeurs ont circulé, affirmant que la présence d’un espace extérieur pourrait faire exploser la taxe foncière.

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Une inquiétude concernant la taxe foncière

Cette idée a suscité des inquiétudes, mais elle ne repose pas entièrement sur des faits nouveaux. La Direction générale des Finances publiques (DGFiP) a apporté des précisions pour clarifier la situation.

Selon un article récemment publié, certaines nouvelles règles fiscales auraient pour effet d’augmenter cet impôt. Et ce, en prenant désormais en compte les balcons et terrasses comme des dépendances permanentes.

La DGFiP a démenti. L’administration a précisé : « Nos méthodes de calcul ne changent pas du tout ». Autrement dit, la présence d’un balcon ou d’une terrasse ne représente pas un nouveau critère d’évaluation de la taxe foncière.

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En effet, les balcons et les terrasses doivent bien intégrer le calcul de la valeur cadastrale depuis toujours. La DGFiP rappelle que ces éléments « peuvent faire varier, selon leur état, positivement ou négativement la valeur d’un bien ».

Cela signifie que la taxe foncière peut légèrement augmenter si un balcon spacieux, moderne et bien orienté améliore la valeur locative du logement. Mais cette prise en compte ne constitue en rien une nouveauté.

Une hausse prévue

En effet, ce sont les caractéristiques générales du bien, y compris ses annexes comme les balcons, qui influencent la base de calcul de la taxe foncière. L’augmentation de la taxe foncière constatée dans de nombreuses communes ne découle donc pas d’une modification spécifique liée aux balcons.

Elle s’explique principalement par deux facteurs. D’un côté, la revalorisation annuelle de la valeur cadastrale, qui suit l’évolution de l’inflation. En 2025, cette revalorisation va atteindre 1,7 %. De l’autre, les collectivités locales votent chaque année leur propre taux d’imposition.

Ce taux varie selon les communes. Certaines ont d’ailleurs opté pour des hausses importantes afin de compenser des pertes financières, notamment après la crise sanitaire. À Paris, par exemple, la taxe foncière a augmenté de plus de 50 % en 2023.

La taxe foncière dépend avant tout de l’évolution de la valeur cadastrale globale du logement et des décisions locales sur les taux d’imposition. Le simple fait de posséder un balcon ne suffit pas à justifier une explosion du montant à payer.

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Ces cas pour bénéficier d’une exonération

Chaque propriétaire peut d’ailleurs consulter les taux d’imposition locaux sur le site officiel du ministère de l’Économie pour vérifier l’impact concret sur sa propre taxe foncière. Pour certains contribuables, des dispositifs permettent de réduire ou d’annuler la taxe foncière.

Les personnes âgées de plus de 75 ans, dont les revenus sont modestes, peuvent bénéficier d’une exonération totale. Les personnes en situation de handicap, ainsi que les bénéficiaires de l’allocation de solidarité aux personnes âgées ou de l’allocation supplémentaire d’invalidité, peuvent également prétendre à une exonération.

Quant aux propriétaires âgés de 65 à 75 ans aux faibles ressources, un dégrèvement de 100 euros s’accorde. Les logements neufs profitent aussi d’une exonération de taxe foncière pendant les deux premières années qui suivent leur construction.

En revanche, cette exonération peut faire l’objet d’une suppression partielle ou totale par la commune. Le site des impôts indique : « Votre commune ou EPCI peut, par délibération communale, limiter cette exonération, soit en la supprimant totalement ou en la limitant partiellement de 40 % à 90 % ».


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