Taxe foncière : l’astuce pour éviter de tout payer en une seule fois avant l’automne

La taxe foncière est un impôt obligatoire pour les propriétaires. Cependant, il existe un moyen de ne pas tout payer d'un seul coup.

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La taxe foncière en 2025 poursuit sa trajectoire haussière, bien que de manière plus modérée qu’en 2023 et 2024. D’ailleurs, il existe une méthode pour ne pas tout payer d’un seul bloc.

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Taxe foncière : une revalorisation de 1,7 %

Chaque année, la taxe foncière est due par les propriétaires, qu’il s’agisse d’une résidence principale, secondaire ou d’un bien mis en location. Elle repose sur la valeur locative cadastrale du bien.

Cette dernière se voit ainsi revalorisée chaque année selon l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH). Pour 2025, cette revalorisation nationale atteint environ 1,7 %, contre 3,9 % en 2024 et 7,1 % en 2023.

Si cette hausse semble limitée, elle ne constitue qu’un plancher. Les collectivités locales restent libres d’augmenter leurs propres taux d’imposition, ce qui peut provoquer des envolées bien plus fortes dans certaines communes.

En parallèle, de nombreuses villes ont déjà franchi le cap de fortes hausses. À Paris, la taxe foncière a bondi de plus de 50 % en 2023. À Nice, elle a grimpé de 35 %, et Grenoble affiche désormais un taux communal supérieur à 65 %.

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Ces ajustements traduisent un besoin croissant de financement pour les collectivités. Particulièrement depuis la suppression progressive de la taxe d’habitation, qui les incite à compenser cette perte de recettes par d’autres leviers fiscaux.

Tous les propriétaires sont concernés, qu’ils soient occupants ou bailleurs. Pour ces derniers, la pression fiscale pèse directement sur la rentabilité locative, d’autant plus dans les zones où les loyers sont encadrés.

Une exonération temporaire

Les ménages modestes et les seniors propriétaires peuvent ressentir encore plus fortement l’impact de ces hausses. Des exonérations existent toutefois pour certains profils, notamment les personnes âgées aux faibles revenus, les titulaires de l’AAH ou de l’ASPA.

Ou encore ceux qui engagent d’importants travaux de rénovation énergétique. Une exonération temporaire de trois ans peut ainsi s’appliquer si les dépenses atteignent 10 000 euros en une année ou 15 000 euros sur trois ans.

limite de paiement fixée à la mi-septembre pour un règlement papier, ou à la fin du mois en cas de télépaiement.
Des pénalités de 10 % sont appliquées en cas de retard. Il est possible d’opter pour une mensualisation afin d’alléger la charge budgétaire et en 2025, si la hausse nationale est modérée, l’addition finale dépendra largement des choix faits à l’échelle locale.

Cette dynamique pourrait bien se poursuivre au-delà, dans un contexte de tensions budgétaires et de réformes fiscales en préparation. Pour les propriétaires, la vigilance est donc de mise. Tant sur le montant que sur les éventuels recours ou allègements disponibles.

Taxe foncière : pensez à la mensualisation

La taxe foncière fait souvent figure de mauvaise surprise à l’automne. Pourtant, il existe un moyen efficace de lisser son impact sur votre budget : la mensualisation.

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Bonne nouvelle, il est encore temps d’y souscrire pour 2025. Les contribuables ont jusqu’au 30 juin pour activer cette option, comme le rappelle le média MoneyVox.

La mensualisation permet de répartir le paiement de la taxe foncière (et de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires) sur dix mois, de janvier à octobre. Concrètement, chaque prélèvement représente un dixième de l’impôt payé l’année précédente, selon les précisions du fisc.
En octobre, une régularisation intervient en fonction du montant réellement dû pour l’année 2025. Si la taxe a fortement augmenté, des prélèvements peuvent se voir effectués en novembre, voire en décembre.

Ce dispositif permet donc d’éviter un règlement massif en une seule fois à l’automne. En cas d’adhésion en cours d’année, les mensualités déjà « manquées » se voient rattrapées sur les trois premières échéances.

Ainsi, si vous souscrivez avant le 30 juin, les prélèvements de juillet, août et septembre se verront plus élevés. Avant de revenir à une mensualité classique en octobre, basée sur l’impôt 2024.

La démarche est simple : connectez-vous à votre espace personnel sur impots.gouv.fr. Dans l’onglet Paiements, cliquez sur Adhérer au prélèvement pour le paiement de mes impôts, puis sélectionnez Adhérer au prélèvement mensuel.

Choisissez ensuite l’impôt concerné – ici, la taxe foncière – et indiquez vos coordonnées bancaires. Vous pouvez aussi faire la demande par courrier, téléphone, courriel ou directement en vous rendant à votre centre des finances publiques. La prise d’effet s’appliquera à l’année 2025.


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