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Le régime Agirc-Arrco est le système de retraite complémentaire obligatoire des salariés du secteur privé en France. Né de la fusion, au 1ᵉʳ janvier 2019, de deux régimes historiques, ce dernier connaîtra une légère augmentation en 2025.
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Agirc-Arrco : un mode de fonctionnement par répartition
Chaque mois, les cotisations versées par les employeurs et les salariés permettent d’acquérir des points de retraite. Ces derniers se verront convertis en pension au moment du départ à la retraite.
Ce régime se voit ainsi géré par les partenaires sociaux (syndicats et patronat). Ce qui lui confère une certaine autonomie par rapport au régime de base de la Sécurité sociale.
Il complète ce dernier : tous les salariés cotisent à la fois au régime de base (géré par l’Assurance retraite) et au régime Agirc-Arrco. Ce qui représente une part importante de leur future pension, notamment pour les cadres.
Le montant de la pension dépend du nombre de points accumulés au cours de la carrière et de la valeur du point au moment du départ en retraite. Chaque année, les valeurs d’achat et de service du point sont révisées.
À découvrir Agirc-Arrco : à quoi s’attendre pour la prochaine hausse des pensions en novembre 2025 ?
Alors que les partenaires sociaux se réunissent à nouveau pour discuter de l’avenir du système des retraites, des millions de retraités attendent avec impatience la prochaine revalorisation de leur pension. Du côté de la retraite complémentaire des salariés du privé, les choses sont déjà bien cadrées.
En effet, la date est fixée et les premières estimations du montant sont connues pour l’Agirc-Arrco. Le sujet est hautement sensible. Et le gouvernement en a pleinement conscience.
Une augmentation envisagée par François Bayrou
En visite au Salon du Bourget, le Premier ministre François Bayrou a d’ailleurs affirmé sa volonté de laisser plus de temps aux négociations. Dans le cadre du « Conclave des retraites ».
« C’est un enjeu décisif pour la société française, donc s’ils ont besoin de quelques jours supplémentaires, il n’y a aucun problème », a-t-il déclaré. Parmi les pistes envisagées : encourager financièrement les seniors à rester en activité, même après avoir atteint leurs droits à la retraite.
L’idée serait de leur permettre de percevoir une partie de leur pension en plus de leur salaire. Un levier, selon Matignon, pour inciter davantage de seniors à prolonger leur activité professionnelle.
Du côté des retraités, les plaintes sur le niveau des pensions sont nombreuses. Et la prochaine revalorisation de la retraite complémentaire, attendue le 3 novembre 2025, ne devrait pas suffire à inverser le ressenti général.
Pour rappel, la retraite de base avait fait l’objet d’une revalorisation en janvier dernier. La revalorisation Agirc-Arrco se dit indexée sur l’inflation hors tabac, mesurée par l’Insee, diminuée de 0,4 %, comme l’a précisé l’organisme dans un communiqué avant la hausse de 2024.
À découvrir Agirc-Arrco : à quoi s’attendre pour la prochaine augmentation au 1er novembre 2025 ?
Une légère hausse pour 2025
En clair : plus les prix augmentent, plus les pensions devraient suivre — mais légèrement en dessous du niveau réel de l’inflation. Pour l’année 2025, l’Insee prévoit une inflation de 1,3 %. Ce qui impliquerait une hausse théorique de 0,9 % pour les pensions complémentaires.
Toutefois, l’Agirc-Arrco dispose d’une marge de manœuvre et peut ajuster cette hausse dans une fourchette de ±0,4 %. Résultat : la revalorisation pourrait se situer entre 0,5 % et 1,3 %, selon les arbitrages qui se verront retenus.
En janvier 2025, la retraite de base devrait quant à elle bénéficier d’une revalorisation de 0,8 %. Avec une seconde hausse prévue en juillet pour les petites pensions (celles inférieures au Smic), selon les prévisions initiales du projet de loi de finances.
Mais derrière ces ajustements se cache une réalité plus inquiétante : le déficit du système de retraite ne cesse de se creuser. Avec une population vieillissante, une espérance de vie qui s’allonge. Et un nombre d’actifs en baisse, l’équilibre financier se voit menacé.
Selon un rapport de la Cour des comptes, le déficit devrait atteindre 15 milliards d’euros en 2035. Et donc grimper à 30 milliards en 2045, si aucune mesure structurelle ne se veut prise d’ici là.