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En France, de nombreuses personnes partent à la retraite en pensant que leurs droits ont fait l’objet d’un bon calcul. Pourtant, la réalité est bien plus préoccupante. D’après la Cour des comptes, près d’un retraité sur dix perçoit une pension inférieure à celle qu’il devrait réellement toucher.
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Des erreurs de calcul sur les pensions
Ce phénomène, souvent invisible, repose sur des erreurs administratives et des défauts de vérification qui peuvent coûter très cher à long terme. Ces erreurs ne sont pas de simples oublis sans conséquence. Lorsqu’une pension fait l’objet d’un mauvais calcul, cela change tout.
En effet, même une différence de quelques dizaines d’euros par mois peut représenter des milliers d’euros sur toute une vie de retraité. Un écart mensuel de 20 euros peut par exemple générer une perte de plus de 6 000 euros en 25 ans.
Malgré cela, peu de corrections ont lieu de la part des organismes. Ce qui laisse de nombreux retraités lésés, parfois sans jamais s’en rendre compte. Les causes de ces sous-évaluations restent d’ailleurs multiples.
L’une des plus marquantes réside dans les grandes disparités de traitement entre les caisses régionales. Toutes les Carsat ne disposent pas des mêmes ressources ni des mêmes outils pour effectuer les contrôles nécessaires de pensions.
Certaines régions restent donc plus exposées aux erreurs, faute de moyens suffisants. Ce déséquilibre nuit à l’équité du système. Sans grande surprise, cela renforce aussi le sentiment d’injustice chez de nombreux assurés.
Une autre faille à prendre en compte
À ce problème structurel s’ajoute une autre faille. Celle des pensions provisoires. Lorsqu’un dossier n’est pas complet au moment du départ en retraite, une pension temporaire fait l’objet d’un versement en attendant les justificatifs manquants.
En théorie, cette pension doit faire l’objet d’une réévaluation une fois les documents reçus. En pratique, ces vérifications restent souvent oubliées ou négligées. La pension provisoire devient alors définitive, sans que les droits aient été pleinement pris en compte.
Une erreur de départ peut donc se prolonger pendant des années. Heureusement, il existe des moyens concrets pour éviter ces mauvaises surprises sur sa pension. Le premier réflexe consiste à consulter régulièrement son relevé de carrière.
Ce document recense l’ensemble des périodes cotisées au fil de la vie professionnelle. Une anomalie, comme un trimestre manquant ou une activité non prise en compte, peut fausser tout le calcul de la retraite.
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En vérifiant ce relevé dès 55 ans, voire plus tôt, il devient possible de corriger les erreurs avant qu’elles ne se répercutent sur la pension. Les simulateurs en ligne représentent d’ailleurs un allié très précieux.
Des entretiens à ne pas négliger
Disponibles sur des plateformes officielles comme lassuranceretraite.fr, ces simulateurs permettent d’estimer le montant de la pension future. En comparant cette estimation aux montants indiqués dans les documents administratifs, il devient plus facile de repérer un écart suspect.
Ce type de simulation donne un aperçu réaliste des droits acquis et peut servir d’alerte en cas de discordance. Les entretiens individuels proposés par les caisses de retraite jouent également un rôle important.
En prenant rendez-vous avec un conseiller, chaque futur retraité peut poser des questions précises sur son dossier, vérifier les données enregistrées et apporter des justificatifs manquants.
Ces échanges permettent souvent de rectifier des erreurs sur la pension avant qu’elles n’affectent sur le long terme le montant versé. Dans certains cas, ils permettent même d’éviter une procédure de recours plus complexe une fois la retraite liquidée.