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Les vacances d’été s’annoncent mouvementées, et pas seulement à cause des bouchons sur les routes ou des fortes chaleurs. Cette fois, c’est le ciel français qui pourrait bien faire l’objet d’une très grande paralysie.
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Une mauvaise nouvelle pour les vacances d’été ?
Alors que des millions de Français s’apprêtent à partir en vacances d’été, un préavis de grève lancé par les contrôleurs aériens vient jeter un sérieux doute sur la fluidité des départs en vacances. Et pour celles et ceux qui ont prévu de s’envoler début juillet, l’inquiétude monte déjà.
Selon le Baromètre annuel des vacances d’été d’Ipsos pour Europ Assistance, plus de 80 % des Français prévoient de partir en vacances cet été, un chiffre record depuis 2015. La majorité d’entre eux choisit la voiture comme moyen de transport.
En revanche, des centaines de milliers de voyageurs restent tributaires du trafic aérien, que ce soit pour des destinations lointaines ou faute d’alternative pratique. Ces derniers pourraient voir leurs projets complètement bouleversés.
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La source du problème vient d’un communiqué publié le 23 juin par le syndicat UNSA-ICNA, le deuxième syndicat représentatif des contrôleurs aériens en France. Les représentants syndicaux dénoncent fermement « un management toxique » au sein de la Direction des services de la navigation aérienne.
Ils pointent « les dérives managériales », un « mode de management autoritaire, brutal, reniant ses engagements et déconnecté des réalités opérationnelles ». Cela rendrait le climat de travail invivable pour les agents.
Un préavis de grève posé
Une situation jugée incompatible « avec les exigences en matière de sérénité et de sécurité du métier de contrôleur aérien« . Mais le malaise ne s’arrête pas à la gestion humaine concernant les vacances d’été.
En effet, l’UNSA-ICNA insiste également sur un sous-effectif chronique, à cause d' »une politique de recrutements défaillante et une absence d’anticipation, malgré les signaux d’alerte transmis depuis des années« .
Les conséquences se font sentir sur les performances globales de la navigation aérienne française. Et les agents estiment que les conditions actuelles ne permettent plus de travailler dans un cadre sécurisé pour les vacances d’été.
Face à cette situation, le syndicat a déposé un préavis de grève pour les 3 et 4 juillet, soit juste avant le début officiel des vacances scolaires, prévu le 5 juillet. Un timing qui n’a rien d’anodin.
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La crainte pour les prochains jours
Cette action pourrait donc impacter de plein fouet le premier grand week-end de départs en vacances. Il s’agit de l’un des plus chargés de l’année dans les aéroports français. Pour appuyer leurs revendications, les syndicats réclament « un changement de cap pour renforcer les effectifs, faire aboutir les projets de modernisation technique« .
« Et remettre les priorités opérationnelles au cœur des décisions » de la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC). Pour l’instant, il est encore trop tôt pour mesurer l’ampleur que prendra ce mouvement durant les vacances d’été.
Chaque agent dont l’absence pourrait impacter le trafic est légalement tenu de signaler sa participation à la grève au plus tard deux jours avant le début du mouvement. Soit au plus tard le 1ᵉʳ juillet à midi pour la grève des 3 et 4 juillet.
Ce système, mis en place par une loi votée en décembre 2023, vise à anticiper les perturbations. Mais pour l’heure, l’incertitude demeure. Même si tous les contrôleurs ne se mettront pas nécessairement en grève, la simple annonce du préavis suffit à faire planer la menace. Et ce, notamment sur le bon déroulement des vacances de milliers de passagers.
Les aéroports fonctionnent comme une horlogerie. Et l’absence d’un seul maillon essentiel peut entraîner des retards en chaîne. Voire des annulations de vols. En attendant des chiffres plus concrets sur le taux de mobilisation, les compagnies aériennes et les voyageurs restent en alerte.