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L’Allocation aux Adultes Handicapés, AAH, représente une aide financière importante destinée à soutenir les personnes confrontées à un handicap qui limite leur capacité de travail. Cette allocation vise à garantir un revenu minimum aux adultes en situation de handicap. Et ce, afin de compenser leurs difficultés dans la vie quotidienne.
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L’AAH : un coup de pouce indispensable pour beaucoup
Contrairement à ce que beaucoup pensent, l’AAH ne dépend pas d’une maladie spécifique, mais plutôt du taux d’incapacité et des conséquences de ce handicap sur la vie professionnelle et sociale. L’éligibilité à l’AAH repose principalement sur un taux d’incapacité fixé à 80 % ou plus.
En revanche, une personne avec un taux compris entre 50 % et 79 % peut aussi en bénéficier si elle rencontre une « restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi ». Cette restriction signifie que le handicap empêche la personne d’exercer un emploi dans des conditions normales.
Et ce, même avec un accompagnement ou des aides adaptées. En plus de ces critères médicaux, il faut avoir au moins 20 ans, résider en France de manière stable. Et ne pas dépasser un certain plafond de ressources.
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La demande d’AAH se fait auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). C’est cette structure qui évalue le dossier. Notamment par l’intermédiaire de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH).
Après évaluation, l’aide se verse par la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou la Mutualité sociale agricole (MSA) selon le cas. Sachez d’ailleurs que de nombreuses maladies et handicaps peuvent ouvrir droit à l’AAH.
Ces maladies pour lesquelles l’aide s’accorde
C’est surtout le cas des troubles psychiatriques comme les états dépressifs sévères ou l’agoraphobie. Les maladies chroniques et invalidantes telles que la sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde ou la spondylarthrite ankylosante.
Les troubles neurologiques ou neurodéveloppementaux comme l’autisme, la dyslexie, la dyspraxie, la dysphasie, ou encore le trouble du déficit de l’attention (TDA). Les maladies lourdes comme certains cancers, la maladie de Crohn.
Ou des troubles de l’audition qui vont jusqu’à la surdité. Des pathologies courantes mais invalidantes comme la coxarthrose (arthrose de la hanche), l’arthrose des doigts ou la migraine chronique.
Certaines trisomies, notamment la trisomie 21, restent également reconnues pour ouvrir droit à cette allocation. En revanche, cette liste n’est pas exhaustive. En effet, la simple présence d’une maladie ne garantit pas automatiquement l’AAH.
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Chaque cas fait l’objet d’une évaluation individuelle pour déterminer l’impact réel de la maladie sur la vie et l’autonomie du demandeur. C’est cette évaluation personnalisée qui fixe le taux d’incapacité et la reconnaissance ou non d’une restriction importante pour travailler.
Des démarches à suivre
Pour obtenir l’AAH, il faut constituer un dossier complet. Ce dernier doit comprendre le formulaire officiel à remplir ainsi qu’un certificat médical détaillé qui atteste de la nature et de la gravité du handicap.
Il faudra aussi fournir des justificatifs d’identité et de résidence en France. Une fois le dossier étudié, la décision de la MDPH sera communiquée, avec éventuellement une notification du taux d’incapacité retenu.
Le montant de l’AAH dépend des ressources du bénéficiaire. Pour 2025, ce montant va faire l’objet d’une revalorisation de 1,7 %. Par exemple, une personne seule pourra toucher jusqu’à environ 1 033 euros par mois.
C’est notamment le cas si ses revenus ne dépassent pas le plafond fixé. Cette aide représente une bouffée d’oxygène indispensable pour de nombreuses personnes empêchées de travailler à cause de leur handicap.