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Invisible à l’œil nu, les acariens se cachent pourtant au plus près du corps pendant le sommeil. Tapissé dans les matelas, niché dans les oreillers, ce minuscule arachnide vit par millions dans la literie.
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La prolifération des acariens
Le professeur François Verheggen, spécialiste en zoologie, n’hésite pas à lancer l’alerte. Il a révélé qu’un matelas ancien équivaut à un gigantesque cimetière d’acariens. L’oreiller, quant à lui, peut voir son poids alourdi par des carcasses, si vous ne l’avez jamais lavé.
Les acariens ne sont pas des insectes, mais des arachnides, proches des araignées. Ils possèdent huit pattes dotées de minuscules ventouses. Cela leur permet de s’agripper aux fibres textiles.
Bien qu’inoffensifs physiquement, leur présence peut provoquer des troubles importants pour la santé. Ces micro-organismes se nourrissent de peaux mortes humaines. En moyenne, chaque personne perd près d’un kilo de cellules cutanées par an, dont une grande partie finit dans le lit.
Le matelas devient alors un véritable festin quotidien pour ces « mangeurs de peau« , appelés dermatophagoïdes. En digérant, les acariens libèrent des pelotes fécales qui contiennent des enzymes allergisantes.
Ces enzymes, en se dispersant dans l’air, déclenchent souvent rhinites, toux chroniques ou crises d’asthme. Le danger réside dans la réaction du système immunitaire. Dès que les protéines allergisantes sont inhalées, une réponse chimique se déclenche.
Des astuces à mettre en place
Cela libère notamment de l’histamine. Vous risquez alors de faire face à des éternuements, des démangeaisons, des yeux qui pleurent et une gêne respiratoire. Même s’il reste quasiment impossible d’éliminer tous les acariens d’un matelas, plusieurs gestes permettent de réduire drastiquement leur prolifération.
Le professeur Verheggen recommande une série de mesures efficaces pour compliquer la vie de ces envahisseurs microscopiques. Il a révélé, selon RTBF, qu’une aération régulière de la chambre, surtout par temps sec, constitue une priorité.
Les acariens affectionnent les environnements humides. Abaisser le taux d’humidité sous la barre des 50 % peut assécher la literie et limiter leur reproduction. Laisser le lit ouvert le matin facilite aussi l’évacuation de la chaleur et de l’humidité emmagasinées pendant la nuit.
Une douche avant le coucher se montre bénéfique, à condition de ne pas laisser l’humidité de la salle de bain se propager dans la chambre. Le choix d’un sommier à lattes optimise la ventilation du matelas.
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D’autres conseils très efficaces
Cela freine l’installation des acariens dans la literie. À la fin de l’été, exposer matelas et couettes au soleil permet d’utiliser les rayons UV, redoutés par ces créatures de l’ombre. Cette période, particulièrement chaude, coïncide avec leur pic d’activité.
Le lavage des draps à 60 °C minimum garantit la destruction des acariens. Des températures inférieures restent inefficaces. Les objets non lavables à haute température, tels que les peluches ou oreillers délicats, peuvent se placer au congélateur pendant 24 heures.
Le froid extrême neutralise également les acariens. Enfin, l’utilisation de housses anti-acariens de qualité protège efficacement le matelas. Seules les versions haut de gamme, à maille suffisamment fine, empêchent réellement leur passage.
Même si ces petits êtres ne présentent pas de danger direct vu qu’ils ne mordent pas, ne piquent pas et n’envahissent pas le corps, leur présence massive reste problématique. C’est notamment le cas pour les personnes allergiques. En appliquant ces gestes simples, vous verrez que votre sommeil retrouvera une atmosphère plus saine et plus respirable.
