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Depuis plusieurs années, la situation économique et la hausse des prix pèsent lourdement sur le budget des Français. Face à cette incertitude, beaucoup ont choisi de renforcer leur épargne. Ils privilégient la sécurité et la disponibilité de leurs fonds plutôt que de prendre des risques avec des investissements plus dynamiques. Attention tout de même à bien choisir vos placements.
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Un placement qui perd de son efficacité
Parmi les placements, le Plan d’Épargne Logement (PEL) a longtemps connu une grande popularité. Plus de dix millions de Français en possèdent un, séduits par ses avantages et ses taux attractifs. Pourtant, depuis le début de l’année 2025, ce produit est devenu le moins intéressant du marché en matière de rendement.
Plusieurs raisons expliquent cette chute. La première représente la baisse significative de son taux de rémunération. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, le taux fixé pour les nouveaux plans est de 1,75 % brut, avant impôts et prélèvements sociaux.
Une fois les charges fiscales déduites, la rémunération nette descend à environ 1,22 %. Cette performance reste largement inférieure à celle de produits d’épargne réglementée comme le Livret A. Il reste plus rentable et tout aussi sécurisé.
En plus de ce faible rendement, le PEL n’offre plus d’avantage fiscal. Ses intérêts restent désormais soumis à l’impôt sur le revenu, ce qui réduit d’autant la rentabilité finale. Un autre point négatif de ce placement vient de la rigidité de son fonctionnement.
Certaines contraintes à prendre en compte
Contrairement au Livret A ou au Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), les fonds déposés sur un PEL ne sont pas immédiatement disponibles sans conséquence. Toute opération de retrait entraîne la fermeture du placement.
Ce qui le rend peu flexible en cas de besoin urgent d’argent. Enfin, il faut également respecter un engagement de versements réguliers d’au moins 540 euros par an. Ce qui peut constituer une contrainte pour certains épargnants.
Face à ces éléments, il apparaît clairement qu’ouvrir un nouveau PEL en 2025 reste une mauvaise idée. Mieux vaut se tourner vers d’autres solutions d’épargne plus rentables et souples, comme le Livret A, le LDDS ou encore le Livret d’Épargne Populaire (LEP).
Ce dernier reste réservé aux personnes aux ressources modestes, mais ce placement offre un taux avantageux. Ces alternatives garantissent un accès rapide aux fonds tout en assurant un rendement supérieur à celui du PEL.
Ce que vous devez savoir avant de clôturer votre compte
En revanche, sachez qu’il ne faut pas forcément clôturer un ancien PEL sans réflexion. En effet, la rémunération dépend fortement de la date d’ouverture. Certains plans souscrits avant 2011 bénéficient encore d’un taux de 4,5 %, bien supérieur aux produits actuels.
Selon les données de la Banque de France, environ un quart des PEL ouverts continuent de rapporter plus de 3,5 %. Ceux ouverts entre 2016 et 2022, eux, ne rapportent parfois qu’1 %. Ce qui est bien faible.
Cela peut alors justifier une fermeture rapide. Et ce, sauf si vous comptez utiliser le prêt immobilier avantageux auquel ces plans donnent droit, souvent à un taux préférentiel autour de 2,2 %. Il faut donc bien vérifier la situation de votre propre PEL.
Vous ne devez surtout pas hésiter à consulter votre conseiller bancaire pour connaître précisément le taux appliqué et évaluer si votre plan reste encore intéressant. Cette étape se montre essentielle pour prendre une décision éclairée et ne pas laisser dormir votre argent dans un placement peu rémunérateur.