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Se retrouver en panne après un passage chez le garagiste reste une situation aussi frustrante que fréquente. Lorsque la voiture tombe en panne peu de temps après une réparation, de nombreux automobilistes se posent la même question : à qui la faute ?
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Ce responsable si votre voiture tombe en panne
Dans l’émission « Ça nous concerne » sur RMC, Henri s’est livré sur un souci qu’il a vécu. Ce dernier possède une Citroën C4 qu’il a achetée d’occasion chez un concessionnaire il y a maintenant cinq ans. Un jour, il a constaté un souci au niveau du système de refroidissement.
Il a alors décidé de faire réparer sa voiture chez le garagiste le plus proche. Mais loin de régler le problème, l’intervention semblait avoir empiré la situation. Henri s’est retrouvé avec une panne récurrente et des factures qui s’allongeaient.
Il a alors commencé à douter du sérieux du professionnel et cherche à savoir quels sont ses droits. Selon les explications données sur RMC, la justice se montre vraiment très claire sur ce point.
Le garagiste ne peut pas simplement faire de son mieux. Il a une obligation de résultat. Cela signifie que si votre voiture continue de présenter les mêmes dysfonctionnements après une réparation censée les corriger, il reste le responsable.
L’automobiliste, même s’il n’a aucune connaissance mécanique, n’a pas à démontrer que le garagiste a mal fait son travail. C’est ce dernier qui doit prouver qu’il n’est pas en tort. La Cour de cassation, la plus haute juridiction française, a confirmé ce point.
Une personne tenue automatiquement responsable
Le professionnel est automatiquement tenu responsable en cas de récidive de la panne, sauf s’il apporte des preuves concrètes que cela ne le concerne pas. C’est ce que les professionnels du secteur appellent « le calvaire du dernier intervenant ».
Même s’ils n’ont pas causé la panne, les garagistes restent responsables s’ils sont les derniers à avoir mis la main sur la voiture. Pour les conducteurs comme Henri, il faut à tout prix savoir comment agir en cas de litige.
La première étape consiste à rechercher une solution à l’amiable. Cela implique de discuter avec le garagiste, d’expliquer calmement la situation et de demander une nouvelle intervention gratuite ou un remboursement de la précédente réparation de votre voiture.
Il faut formaliser cet échange par écrit, par exemple en envoyant un courrier ou un e-mail. Il faut d’ailleurs conserver une trace officielle. Si le dialogue ne permet pas de résoudre le problème, vous pouvez d’ailleurs saisir la justice.
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Les recours des automobilistes
En fonction du montant du préjudice, plusieurs options s’offrent à vous. Si le montant reste inférieur à 4 000 euros, le dossier doit faire l’objet d’un traitement par le juge de proximité. Jusqu’à 10 000 euros, c’est le tribunal d’instance qui doit intervenir.
Au-delà, c’est le tribunal de grande instance qui prend le relais. Ces démarches peuvent prendre du temps. Il vaut mieux s’accompagner d’une protection juridique, souvent incluse dans les contrats d’assurance habitation ou automobile, pour couvrir les frais de procédure.
Avant de confier sa voiture à un professionnel, il faut toujours vérifier sa réputation. Vous devez aussi demander un devis écrit et conserver toutes les factures. En cas de problème, ces documents représenteront des éléments précieux pour appuyer une éventuelle réclamation.
Grâce à la loi, les automobilistes disposent d’outils pour se défendre, même lorsqu’ils ne sont pas experts en mécanique. Et la prochaine fois que vous sortez votre voiture du garage, n’oubliez pas : si la panne persiste, ce n’est pas à vous de prouver l’erreur. C’est au garagiste de prouver son innocence.