Pension de réversion : de nombreux changements attendus pour la rentrée 2025

La pension de réversion est amenée à changer. À la rentrée septembre 2025, ceux qui disposent de cette pension subiront un changement.

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La réforme des pensions de réversion, prévue pour entrer en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2026, s’annonce comme une refonte majeure du système de retraite français. Voici les changements à venir en 2025, mais aussi en 2026.

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Pension de réversion : l’année 2025 sera charnière

La pension de réversion offre la possibilité de combiner un emploi à temps partiel avec une partie de sa pension de retraite. Ce qui facilite ainsi une transition progressive vers l’arrêt complet de l’activité professionnelle.

Pour éviter les refus abusifs de la part des employeurs, le gouvernement a mis en place un cadre strict. Tout refus devra désormais être justifié par écrit, une obligation qui reflète une volonté politique forte de protéger les salariés en fin de carrière.

Soutenue notamment par la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet. Concernant la pension de réversion, aucun changement n’est à noter.

Son montant reste fixé à 54 % de la retraite perçue par le défunt dans le régime général, et oscille entre 50 et 60 % dans la fonction publique. Ainsi que dans les régimes complémentaires, comme l’Agirc-Arrco.

En revanche, une condition reste inchangée et continue de faire débat : seuls les conjoints mariés y ont droit. Les partenaires de PACS ou les concubins en sont toujours exclus.

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Parmi les évolutions notables, on retient également la revalorisation du plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS). Désormais fixé à 47 100 € bruts, soit 3 925 € par mois.

Des changement pour l’année prochaine

Cette révision entraîne une conséquence directe : la pension de retraite maximale versée par la Cnav ou la Carsat ne pourra excéder 1 962,50 € bruts par mois. Cette nouvelle limite s’applique à l’ensemble des nouveaux retraités du secteur privé.

Quelle que soit leur rémunération antérieure ou la durée de leur carrière. Le mois de septembre s’annonce donc marqué par une série de changements importants pour les futurs retraités.

L’ambition de la pension de réversion est claire : harmoniser les règles entre les différents régimes pour rendre le dispositif plus lisible. Plus équitable et plus adapté aux réalités sociales d’aujourd’hui.

Cette réforme pourrait concerner des millions de personnes, actuels bénéficiaires comme futurs retraités et suscite déjà un large débat. L’un des enjeux centraux concerne les conditions de ressources, aujourd’hui très variables selon les régimes.

Dans le régime général, le bénéficiaire ne doit pas dépasser un plafond annuel de 24 232 euros pour prétendre à une pension de réversion. Tandis que ce critère n’existe pas pour les fonctionnaires ou les affiliés à l’Agirc-Arrco.

Le Conseil d’orientation des retraites (COR) propose deux pistes. Instaurer un plafond unique pour tous les régimes, ou bien supprimer cette condition.

Pension de réversion : des modifications en 2026

Une limite de 2 059,20 euros brut mensuels pour une personne seule est notamment évoquée. Autre chantier : les taux de réversion, qui varient eux aussi d’un régime à l’autre.

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Aujourd’hui, ils sont de 54 % dans le régime de base du privé, 60 % pour les complémentaires Agirc-Arrco. Et 50 % chez les fonctionnaires.

Pour mettre fin à ces disparités, le COR envisage de fixer un taux commun à 50 %, 55 % ou 60 %. Et ce, en évaluant l’impact de chaque option sur l’équité du système et sa soutenabilité financière.

Actuellement, un bénéficiaire doit avoir au moins 55 ans pour percevoir une pension de réversion dans le régime général. Alors qu’aucun âge minimal n’est requis pour les fonctionnaires.

Deux solutions sont à l’étude : fixer un âge identique pour tous ou supprimer ce critère. Les conditions matrimoniales pourraient elles aussi se dire assouplies.

Et aujourd’hui, seuls les conjoints mariés peuvent prétendre à la réversion. Le remariage, le divorce ou le concubinage influencent les droits selon les régimes, parfois de manière inégale.

Le COR envisage donc d’ouvrir le dispositif aux personnes pacsées ou vivant en concubinage. Et donc de supprimer la condition de non-remariage, une mesure qui pourrait contribuer à réduire les inégalités de genre.

Enfin, la méthode de calcul pourrait se voir revue en profondeur. Une option consisterait à appliquer une double proratisation fondée sur la durée de cotisation du défunt et celle du mariage.


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