Permis de conduire : une lourde amende et de la prison si vous l’achetez illégalement sur Snapchat

Le permis de conduire est un document officiel. Cependant, si vous l'achetez sur Snapchat, vous risquez de le payer très cher.

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En 2024 et 2025, le permis de conduire a connu plusieurs évolutions en France, dans une logique de simplification, d’inclusion et d’adaptation aux enjeux actuels. Cependant, ceux qui l’achètent illégalement sur Snapchat risquent de gros ennuis.

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Permis de conduire : une modification des conditions en 2025

L’une des mesures phares du permis de conduire concerne l’âge minimum pour passer le permis B. Ce denier a été abaissé de 18 à 17 ans depuis janvier 2024.

Cette réforme vise à faciliter l’insertion professionnelle des jeunes, notamment en zone rurale. En leur permettant de gagner en autonomie plus tôt.

Autre changement important : la dématérialisation du permis de conduire. Désormais, les conducteurs peuvent présenter leur permis directement via l’application France Identité, sous forme de permis numérique.

Ce format n’a pas vocation à remplacer totalement la version physique. Mais il s’inscrit dans une volonté de modernisation des démarches administratives.

Du côté du permis à points, un assouplissement a également été mis en place. Depuis 2023, les petits excès de vitesse (inférieurs à 5 km/h) ne donnent plus lieu à un retrait de points, bien qu’ils restent sanctionnés par une amende.

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Cette mesure vise à recentrer le dispositif sur les infractions réellement dangereuses. Et à apaiser le rapport entre les conducteurs et le système de contrôle.

Des aides financières pour aider les Français

Par ailleurs, l’accès au permis de conduire s’est ouvert à de nouveaux publics. Le gouvernement a renforcé les aides financières à destination des jeunes en apprentissage ou en insertion professionnelle.

Avec une enveloppe portée à 1 200 euros pour aider à financer la formation. Un accompagnement spécifique est aussi prévu pour les personnes en situation de handicap.

Enfin, la réforme du Code de la route est donc en cours de réflexion. Avec une volonté affichée de mieux intégrer les enjeux écologiques et la cohabitation avec les nouveaux modes de déplacement (vélos, trottinettes, voitures électriques).

Récemment, une affaire a fait grand bruit en Belgique, comme l’a révélé le média Sud Info. Louise, 22 ans à peine, s’est donc retrouvée face aux juges à Jurbise pour une tentative de fraude : obtenir un permis provisoire à l’aide d’un faux certificat, acheté… via Snapchat.

Cette pratique, inquiétante, s’est largement banalisée. Désormais, en quelques clics sur des messageries cryptées ou les réseaux sociaux, il est possible de se procurer des documents falsifiés, allant jusqu’à simuler la réussite à l’examen théorique du permis.

Les principales victimes sont de jeunes adultes, souvent pressés ou à court de moyens. Ces deniers succombent à la tentation d’un raccourci administratif.

Permis de conduire : ne l’achetez pas sur Snapchat

Des plateformes comme Snapchat, Telegram ou WhatsApp sont devenues des repaires pour ce genre de transactions illicites. En janvier 2025, Louise s’est présentée en toute confiance à l’administration communale de Jurbise.

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Avec un certificat censé prouver qu’elle avait réussi l’épreuve théorique du permis. À première vue, le document semblait ainsi authentique, mais un agent administratif, vigilant, a vite repéré des éléments suspects : logo flou, alignement approximatif, numérotation douteuse.

Le doute s’est vite mué en certitude : il s’agissait d’un faux. Convoquée par la police, la jeune femme n’a pas tenté de nier et elle a même reconnu avoir fait la mise en relation avec un vendeur sur Snapchat.

Moyennant 500 euros en liquide, qu’elle a remis à un inconnu à la gare de Mons, elle espérait accéder plus rapidement à l’indépendance que confère le permis de conduire. Mais son espoir s’est effondré devant le tribunal.

Louise a tenté de se justifier : « Je pensais que c’était un vrai certificat, j’ai répondu à des questions, je ne savais ainsi pas que c’était faux », a-t-elle déclaré face à la justice.

La présidente de la cour, visiblement excédée, lui a donc sèchement répondu qu’il « suffisait d’ouvrir un manuel de code ». Le substitut du procureur, lui, y voit le symptôme d’un mal plus profond.

« Aujourd’hui, tout est à portée de clic. Mais encore faut-il cliquer au bon endroit. Cette génération n’a plus la culture de l’effort. » Le ministère public a requis une peine de travail accompagnée d’un appel à la prise de conscience.

Si la peine se dit allégée, elle pourrait néanmoins entraîner jusqu’à dix ans d’interdiction de passer le permis. Le tout, assortie d’une mention pour usage de faux.


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