Cette stratégie de la Chine pour clouer au sol tous les F-35 américains et mettre une grosse pression

Découvrez le F-35, symbole de puissance aérienne, et les défis liés à sa dépendance au samarium, une terre rare stratégique.

Montrer le sommaire Cacher le sommaire

Le F-35, véritable symbole de la puissance aérienne américaine, traverse aujourd’hui une période inédite. Alors que cet appareil ultra-moderne incarne les dernières avancées en aviation militaire, sa dépendance à certains matériaux le place dans une situation délicate. Récemment, Pékin a décidé de restreindre l’exportation du samarium, une terre rare stratégique utilisée dans plusieurs composants du chasseur. Cette décision met en lumière les fragilités d’un système reposant sur des chaînes d’approvisionnement mondialisées. Elle rappelle que l’innovation militaire s’accompagne souvent de défis imprévus.

Lire aussi :
Un bug informatique compromet le versement des aides de la CAF à certains allocataires
Ces chercheurs très inquiets face aux politiques américaines sur la science

Qu’est-ce qui rend le F-35 si vulnérable aux décisions commerciales de la Chine ?

En apparence, le F-35 impressionne par ses capacités de furtivité, son avancée et sa polyvalence. Pourtant, une grande part de sa supériorité repose sur des éléments moins visibles mais tout aussi essentiels : les terres rares, dont le samarium fait partie. Ce métal est intégré dans différentes parties de l’avion. Les aimants permanents, indispensables à certaines commandes et capteurs critiques, en dépendent.

Contrairement à d’autres terres rares utilisées dans l’électronique grand public, le samarium relève principalement d’une utilisation militaire. Or, la Chine est aujourd’hui le principal fournisseur mondial de ce métal. Avec un contrôle strict sur l’extraction, la transformation et l’exportation des terres rares, Pékin détient un véritable levier de pression. Cela peut être actionné en cas de tension diplomatique ou commerciale dans les relations sino-américaines.

À découvrir Agirc-Arrco : ce qui change en juin 2025 pour la retraite complémentaire des salariés du privé

Les applications militaires du samarium

Ce matériau entre dans la fabrication d’aimants très résistants à la chaleur, utilisés dans les moteurs d’avions et divers systèmes de détection ou de guidage. Pour un appareil comme le F-35, quelques dizaines de kilos suffisent à garantir des fonctionnalités vitales. Cela renforce ainsi la supériorité technologique de l’armée américaine.

Une restriction massive de l’exportation de samarium aurait pour conséquence directe de ralentir, voire de stopper, la production future des F-35. Les ateliers d’entretien et de maintenance seraient également touchés. Cette situation augmenterait les temps d’arrêt technique et limiterait les opérations menées sur le terrain. Ce qui mettrait en péril le maintien de la flotte opérationnelle.

Pourquoi la chaîne d’approvisionnement inquiète-t-elle autant le Pentagone ?

Malgré des tentatives de diversification, les alternatives fiables restent limitées. L’exploitation des terres rares requiert des infrastructures avancées et un accès privilégié à des gisements naturels. Ces derniers sont difficiles à exploiter hors Asie orientale. Si quelques acteurs existent aux États-Unis ou en Australie, leur capacité de production ne suffit pas. En effet, ils ne peuvent répondre à la demande nécessaire pour équiper massivement la flotte américaine et soutenir l’industrie de l’aviation militaire.

Différents rapports soulignent que sans solutions rapides, un embargo prolongé pourrait mettre en difficulté la fabrication de nouveaux appareils, mais aussi la maintenance de ceux déjà déployés. Le Pentagone se retrouve donc devant des choix stratégiques, cherchant à sécuriser l’accès à des ressources devenues critiques pour tous ses programmes d’armement contemporains.

  • Le F-35 nécessite plusieurs composants contenant du samarium pour fonctionner normalement.
  • La Chine fournit une grande majorité de l’offre mondiale de ce métal stratégique pour l’électronique et l’exportation d’armements.
  • Le secteur de la défense américain dépend fortement des terres rares d’importation.
  • Restreindre l’accès à ces ressources fragilise le maintien opérationnel des flottes actuelles et accentue la dépendance technologique.

Quelle influence russe subsiste dans la chaîne logistique du F-35 ?

Au-delà de la problématique des terres rares chinoises, une autre dépendance interpelle : celle liée au titane russe. Ce métal, utilisé dans la structure de nombreux avions modernes – dont le F-35 –, provient en grande partie de Russie. La guerre en Ukraine et les sanctions occidentales ont augmenté la complexité de l’approvisionnement. Cela s’est produit sans offrir de solution alternative immédiate pour l’industrie de l’aviation militaire.

À découvrir James Webb a découvert du dioxyde de carbone sur des exoplanètes

Même si certaines industries américaines cherchent à limiter leur exposition aux fournisseurs étrangers sensibles, il faudra encore plusieurs années avant de repositionner totalement leurs achats vers d’autres sources fiables. Ce contexte souligne la dimension planétaire de la construction aéronautique moderne. Il révèle des liens parfois inattendus entre concurrents géopolitiques, illustrant la complexité des relations internationales.

Des mouvements pour sécuriser la production et la maintenance ?

Face à ces risques répétés, différentes agences gouvernementales et industriels du secteur agissent pour renforcer l’indépendance américaine. D’un côté, des investissements importants sont dirigés vers l’extraction locale ou la relance de mines désaffectées. De l’autre, la recherche de substitutions technologiques pour remplacer les matériaux stratégiques importés progresse activement. L’objectif est de réduire la dépendance vis-à-vis de la Chine et de la Russie.

Pour accélérer cette transition, des partenariats ont été engagés avec l’Australie et le Canada. En parallèle, des projets pilotes visent à recycler les matériaux issus des équipements arrivés en fin de vie. La discussion reste ouverte au Congrès américain concernant des incitations fiscales et réglementaires. Elles sont aussi destinées à soutenir l’industrie nationale des terres rares et à consolider la résilience de la filière.

L’impact potentiel sur la posture et les alliances américaines

Cette nouvelle donne redéfinit partiellement la posture internationale des États-Unis. Avec des avions dépendant de ressources contrôlées par des puissances adverses, la liberté d’action peut devenir limitée en cas de crise majeure. Le risque que la flotte se retrouve temporairement clouée au sol n’est plus seulement théorique. Ce fait pousse à anticiper de nouveaux scénarios où la technologie militaire révèlerait ses zones de fragilité. Elle exposerait ainsi l’armée américaine à des pressions inédites.

À long terme, cette expérience pourrait aussi reconfigurer certaines alliances industrielles. Elle pourrait aussi encourager l’émergence de nouvelles filières alternatives dans le monde occidental. D’autres puissances, observant la situation, pourraient prendre des mesures similaires. Cela servirait à protéger leurs propres secteurs stratégiques, notamment face à la menace nucléaire et aux enjeux de sécurité internationale.


Supportez notre travail en partageant cet article !


Partagez votre avis