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Rien de mieux qu’une petite mousse fraiche pour se désaltérer l’été, pensez-vous ? Pourtant, les bières que vous consommez vous réservent de mauvaises surprises.
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Une boisson star de l’été ?
Consommée depuis la préhistoire, la fabrication de la bière remonte à environ -6 000 à -7 000 ans. Autant dire que cette boisson à base de malt, de houblon et d’eau ne date pas d’aujourd’hui.
Et pourtant, les bières n’ont rien perdu de leur popularité. Mieux : ce sont ces boissons que l’on convie volontiers en été pour se rafraichir. Avec toutefois modération.
Car ce breuvage contient aussi de l’alcool, dû à son processus de fermentation. Ce sont les levures ajoutées lors de leur élaboration qui transforment les sucres en alcool et en gaz carbonique.
Quand elles sont servies bien fraiches, les bières procurent une sensation immédiate de rafraîchissement lors de fortes chaleurs. D’autant que leur taux d’alcool reste plus faible que les cocktails ou le vin.
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Enfin, ces dernières ne peuvent pas se départir de leur image festive. Ce sont les boissons que l’on associe généralement aux barbecues, pique-niques, festivals ou apéro en terrasse.
Cependant, il faut faire attention à leur consommation au quotidien. Et pas uniquement en raison de leur teneur en alcool. Mais aussi parce que la plupart beaucoup de bières sont contaminées aux composés chimiques.
Bien qu’elles restent des boissons fabriquées à base d’ingrédients naturels, elles contiennent presque toutes de traces de pesticides. Ceux-ci proviennent en grande partie des produits phytosanitaires utilisés pour la culture des céréales.
Selon une étude parue aux États-Unis dans la revue Environmental Science & Technology, 95 % des échantillons analysés seraient contaminés. Et ce, sur une sélection de vingt-trois bières issues de différentes régions du pays.
Bières : pourquoi faut-il s’en méfier pour la santé ?
Mais les pesticides utilisés pour le traitement des céréales ne sont pas les seuls à être incriminés. Car l’eau servant à la fabrication des bières est aussi à surveiller de près.
Cet ingrédient compose à environ 90 à 95 % cette boisson. La proportion pouvant varier selon qu’il s’agit d’une lager, une ale, stout ou encore IPA. Et selon l’étude publiée dans la revue scientifique, c’est aussi dans l’eau contenue dans les bières que l’on trouve des « polluants éternels ».
Notamment des PFOS (perfluorooctanesulfonate) et des PFOA (acide perfluorooctanoïque). Comme le souligne Jennifer Hoponick Redmon, directrice de recherche de l’étude, l’accent devrait être mis en priorité sur un contrôle plus scrupuleux de l’eau.
Résistants à l’eau, à la graisse et à la chaleur, les polluants éternels sont très difficiles à dégrader dans la nature. Utilisés depuis les années 40, on les retrouve un peu partout.
Ils se cachent dans les emballages alimentaires, les textiles (comme dans les vêtements déperlants), mais aussi certains revêtements antiadhésifs, comme le téflon.
« J’espère que ces résultats inciteront à mettre en place des stratégies et des politiques de traitement de l’eau. Et ce, pour limiter la présence de PFAS dans les boissons à venir », prévient cette dernière.
Suspectés d’être nocifs pour la santé, les PFAS peuvent avoir des effets délétères sur le foie ou les reins. Ils sont aussi considérés comme de potentiels perturbateurs endrociniens, engendrant des troubles hormonaux.
Enfin, on les suspecte aussi de jouer un rôle sur la survenue de certains cancers. Voilà pourquoi les scientifiques à l’origine de cette découverte accablante recommandent de tester l’eau de brassage des bières pour détecter les polluants.
L’installation de filtres à charbon actif ou osmose inverse peut aussi être envisagé pour limiter les risques.
