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La question du maintien du permis de conduire pour les séniors revient dans le débat public. Des députés souhaitent instaurer une visite médicale obligatoire. Mais est-ce bien nécessaire ?
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Permis de conduire : un débat qui divise les politiques
L’idée d’imposer un contrôle médical aux séniors fait son chemin. Bon nombre de députés estiment que cette mesure renforcerait la sécurité routière.
Pourtant, aucune loi ne l’impose… Si ce n’est en cas de maladie grave. Les accidents avec des séniors ne représentent qu’une minorité des drames de la route. Mais des élus insistent sur le risque lié à l’âge.
La perte d’autonomie peut donc poser un problème. Il en est de même pour les troubles de la vue. D’autres pays d’UE ont déjà adopté ce système. En Italie, les conducteurs de plus de 80 ans doivent passer un examen médical tous les deux ans.
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En Espagne, c’est à partir de 65 ans qu’il y a des contrôles. La France, elle, reste en retrait sur le sujet. Pourtant, des séniors anticipent déjà les risques. Ils évaluent eux-mêmes leurs capacités. Et ils adaptent leur conduite.
Réduire les trajets la nuit ou éviter les autoroutes sont donc des précautions qu’ils prennent. Les assos, comme la Ligue de Défense des Conducteurs, s’opposent à une obligation de la visite médicale pour le permis de conduire.
Elles craignent une stigmatisation des séniors… Car beaucoup restent bien aptes. Le vrai enjeu serait plutôt un dépistage. Sur Europe 1, des Français séniors ont exprimé leur crainte.
« Ils vont bien me trouver quelque chose au niveau de l’audition« , dit l’une d’entre elle. Elle explique que si on lui retire le permis, « c’est ma mort. On est obligé de demander à Pierre, Paul, Jacques de venir nous chercher. On reste enfermé ».
Sans permis de conduire, les séniors craignent d’être seuls. Pour François Gallois, animateur en prévention du risque routier, la visite médicale ne peut pas tout régler.
D’autres possibilités à la visite médicale ?
François Gallois déclare ainsi au sujet du permis de conduire : « C’est-à-dire que vous faites une visite médicale, mais deux semaines après, vous avez une nouvelle maladie. Ça ne règlera pas les choses ».
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Plutôt qu’une loi sur le permis de conduire, certains prônent une approche plus douce. Comme des stages de remise à niveau par exemple. Le but ? Maintenir les réflexes. Et sensibiliser aux risques sans braquer les séniors.
Les médecins jouent déjà un rôle clé. Ils peuvent alerter leurs patients sur des problèmes de santé incompatibles avec la conduite. Une démarche préventive, basée sur la confiance, semble souvent plus efficace qu’un contrôle.
Les nouvelles technologies pourraient aussi aider. Des simulateurs de conduite permettraient d’évaluer les capacités des séniors dans des conditions réalistes. Sans stress ni danger, ces outils offriraient donc une vision de leurs aptitudes.
Enfin, les proches ont un rôle à jouer. Famille et amis sont souvent les premiers à remarquer une baisse de vigilance. Le dialogue reste donc la meilleure façon d’aborder ce sujet délicat sans créer de conflit.
La question n’est pas tant d’imposer des restrictions que d’accompagner les séniors. Entre prévention, technologie et sensibilisation, des solutions existent pour concilier sécurité et mobilité. Le débat sur le permis de conduire est loin d’être clos.
Mais une chose est sûre, l’âge ne doit pas être le seul critère. C’est l’aptitude qui compte. Et elle varie d’un conducteur à l’autre. La route appartient à tous… À condition de savoir la partager en toute sécurité.
