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Les agences bancaires font partie du paysage français depuis des décennies déjà. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles représentaient un lieu familier, souvent fréquenté chaque mois. En revanche, elles vont disparaître peu à peu.
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Vers la disparition des agences bancaires
Pour retirer de l’argent, faire un virement ou simplement poser une question à un conseiller, les agences bancaires se montrent indispensables. En revanche, cette époque semble doucement toucher à sa fin. Les fermetures s’accélèrent.
Cela va changer la façon dont les Français gèrent leur argent. Depuis 2010, plusieurs milliers d’agences bancaires ont fermé leurs portes. Et ces dernières années, le phénomène a fini par prendre de plus en plus d’ampleur.
En effet, en seulement cinq ans, entre 2020 et 2025, environ 3 000 agences supplémentaires ont disparu, soit autant que durant toute la décennie précédente. Une tendance lourde, qui transforme peu à peu notre rapport à la banque.
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Ce bouleversement touche d’abord les zones rurales. Les petits villages, déjà confrontés à la fermeture des bureaux de poste ou des services publics, voient aussi leurs agences bancaires s’éteindre les unes après les autres.
Pourtant, ces endroits sont souvent les plus dépendants de ce service. Les habitants y sont plus âgés, parfois moins à l’aise avec les outils numériques. De plus, ils utilisent encore largement les espèces. Ces agences bancaires restent donc très importantes.
Une avancée rapide de la digitalisation
Mais avec la fermeture des agences bancaires, ce sont aussi les distributeurs automatiques qui s’en vont. Mais, dans de nombreuses communes, ces distributeurs étaient le seul moyen pour les habitants de retirer du liquide sans faire plusieurs kilomètres.
Cela complique le quotidien. C’est surtout le cas pour celles et ceux qui n’ont pas accès à internet ou qui ne souhaitent pas utiliser de carte bancaire pour chaque achat. Ce changement est en grande partie lié à l’explosion des moyens de paiement numériques.
Les cartes bancaires, les paiements sans contact ou via smartphone, les applications comme Apple Pay ou Revolut ont transformé notre façon de consommer. La digitalisation a clairement pris le dessus. Elle séduit notamment les jeunes générations.
En effet, ces dernières ont réussi à adopter ces outils avec une grande facilité. Les banques suivent naturellement le mouvement. De plus en plus, elles misent sur leurs services en ligne. Les applications permettent de gérer ses comptes, envoyer de l’argent, bloquer sa carte ou même souscrire un prêt, sans jamais franchir la porte d’une agence bancaire.
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« Le cash va sans doute disparaître »
Les établissements comme Boursorama, Hello Bank ou N26 ont même bâti leur succès uniquement sur le numérique. Mais tout le monde ne vit pas cette transition de la même manière. Beaucoup de Français restent attachés à l’échange humain, au face-à-face avec un conseiller.
Cette proximité, difficile à remplacer par un chatbot ou un appel téléphonique, disparaît peu à peu. Et cela crée une forme de fracture entre celles et ceux qui peuvent facilement s’adapter au tout-numérique et celles et ceux qui se sentent laissés pour compte.
Le liquide, lui aussi, disparaît peu à peu. Il devient de moins en moins utilisé, et certains experts annoncent déjà sa fin. Comme l’explique Eric Level sur Sud Radio, « à terme, le cash va sans doute disparaître ».
Un avis partagé par les grands groupes bancaires, qui ferment agences bancaires et distributeurs à une vitesse folle. La BNP Paribas prévoit de supprimer 500 agences, et la fusion entre Société Générale et Crédit du Nord entraînera la disparition de 650 établissements d’ici à 2030.
